Bolivie

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Préparer l’avenir des bureaux d’emploi de VIA Don Bosco

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Trouver un travail décent en Bolivie est un vrai parcours du combattant. Avant la pandémie du coronavirus, environ 60 % du travail dans le pays était informel. On estime qu’il est passé à près de 80 % aujourd’hui. Cette situation particulièrement inégalitaire pénalise en premier lieu les jeunes, dont le taux de chômage tutoie des sommets.

La pauvreté, l’insécurité, le manque de perspectives amènent irrémédiablement à des situations de précarité. En Bolivie, comme dans d’autres pays de la région, bon nombre d’ados ont des enfants avant d’avoir un emploi stable, d’autres doivent soutenir leur famille financièrement. Dans pareilles situations, l’argent est une urgence absolue. L’industrie de la cocaïne ou le travail dans les mines font les yeux doux à cette jeunesse sans repères professionnels. C’est pour proposer des trajectoires alternatives aux jeunes du pays que les partenaires de VIA Don Bosco travaillent au quotidien.

Les bureaux d’emploi, un pilier de la stratégie de VIA Don Bosco

Partenaires privilégiés des centres de formation, les bureaux d’emploi en Bolivie ont pour objectif de « donner aux jeunes, au terme de leurs études, des outils et des opportunités pour être autonomes dans la société », résume Sheila Rosalynn Motiño, superviseure du projet en Bolivie. « L’insertion professionnelle est notre priorité. »

Ainsi, les bureaux d’emploi assistent les jeunes, une fois leur diplôme en poche, dans leurs démarches de recherche d’un emploi. Ils les informent également sur leurs droits et obligations en tant qu’employé·es ou les guident dans la création de leur propre entreprise. L’orientation vers l’auto-entrepreneuriat fait d’ailleurs l’objet d’une attention particulière en Bolivie compte tenu de l’offre famélique d’emplois salariés. « Nous soutenons systématiquement les projets des jeunes. Ils et elles peuvent ainsi obtenir des conseils de spécialistes pour transformer leurs idées en activités rentables et pérennes. »

Un pont entre les écoles et les entreprises

Afin de garantir l’adéquation des formations avec les besoins locaux, les bureaux d’emploi prennent en continu le pouls du marché. Quelles sont les entreprises qui prévoient d’embaucher à court terme ? Quels sont les secteurs en développement ? « À Santa Cruz, une ville de l’est du pays, nous avons constaté que le marché des esthéticiennes était en hausse. C’est pourquoi nous faisons la promotion de cette formation et veillons à ce que les élèves puissent déjà se constituer un petit stock de maquillage au cours de leur formation, afin de pouvoir plus facilement se lancer. »

Les enseignants et enseignantes suivent de près ces développements. « Ils et elles établissent des relations à long terme avec les entreprises et aident les élèves à trouver des stages. Ils et elles reçoivent également des formations pour pouvoir conseiller les élèves sur le plan financier pour leurs activités professionnelles. »

L’objectif final de VIA Don Bosco est l’autonomie des écoles partenaires. La Bolivie étant ce que l’on appelle un « pays de sortie », les projets de VIA Don Bosco dans le pays arrive à leur terme. « Nous devrons être en mesure de fonctionner par nos propres moyens au terme du programme 2022-2026 », conclut Rosalynn. « Nous mettons donc tout en œuvre pour que le travail des bureaux d’emploi se poursuive après 2026. Nous croyons profondément en leur engagement et en leur capacité à changer les choses ! »