Ils ont choisi de donner pour l’éducation. Oui, mais pourquoi ? Qu’il soit inspiré par le cœur ou par la raison, donner pour l’éducation est rarement le résultat du hasard. Portraits de femmes et d’hommes qui ont choisi de soutenir les programmes de VIA Don Bosco. Dans cette édition : Charles, ancien membre de la direction d’une entreprise de transport maritime à Ostende.
Charles1 a inscrit VIA Don Bosco sur son testament. Un choix très engageant mais qui remonte à loin et a été mûrement réfléchi.
« J’ai toujours eu un intérêt très vif pour l’éducation, raconte Charles. Enfant, j’aimais aller à l’école et j’ai continué à apprendre toute ma vie. L’étude est pour moi un hobby. J’ai donc commencé par faire un régendat pour devenir enseignant. »
Pourtant, Charles ne s’est pas lancé dans l’enseignement. « Aujourd’hui, il y a une pénurie d’enseignants, mais à l’époque, il n’y avait pas de postes vacants, explique-t-il. C’est pourquoi, après mon service militaire, je suis allé travailler dans une entreprise de transport maritime à Ostende, où j’ai construit progressivement une carrière avec des responsabilités de direction. Ce travail très varié m’a beaucoup plu pendant quarante ans. »
Pendant son temps libre, Charles et son épouse se ressourcent en pleine nature. « Avec ma femme, nous faisons souvent des randonnées, dit-il avec enthousiasme. Nous avons fait le chemin de Saint-Jacques de Compostelle avec nos sacs à dos. Ces moments ont toujours apporté un équilibre à notre vie. »
Mais Charles est aussi un citoyen du monde actif. Il suit l’actualité de près et accorde beaucoup de place à l’engagement social.
Un jour, il entre en contact avec deux professeures d’écoles Don Bosco originaires de la République démocratique du Congo et du Togo. « Leurs récits sur l’éducation en Afrique m’ont profondément touché, explique-t-il. C’est elles qui m’ont parlé des projets de VIA Don Bosco. »
Charles s’informe, prend conscience de la puissance de l’éducation et est progressivement séduit par l’approche pragmatique de VIA Don Bosco en matière d’accompagnement et de mise à l’emploi. Convaincu, il décide d’inclure l’organisation dans son testament. « Ce n’est pas du paternalisme, c’est une vision de vie et la conviction que chaque enfant a droit à l’éducation ».
Pour Charles, un don n’a de sens que s’il a un impact durable. « Ma femme et moi n’avons jamais eu d’enfants. Mais soutenir VIA Don Bosco est notre façon de laisser une trace. Ceux qui investissent dans l’éducation ont un impact non seulement maintenant mais aussi pour les générations à venir (ndlr : un enfant dont les parents ont été à l’école a deux fois plus de chances d’aller lui aussi à l’école2). Pour nous, l’éducation est le premier pas vers un monde plus juste ».
Il conclut : « C’est parce que j’ai eu la chance de recevoir une éducation que j’ai pu saisir les opportunités que la vie m’a offertes. Maintenant, je veux pouvoir rendre cette chance et l’offrir aux autres. Je n’attends rien en retour. D’ailleurs, on ne donne pas pour obtenir quelque chose en retour sinon de la joie et des liens. C’est ce qui rend la vie riche. »
1. Par respect pour sa vie privée, Charles est un pseudonyme.
2. De l’évolution des facteurs de la scolarisation à l’école primaire, Philippe Antoine, Yacouba Diarra, Abdoulaye Sissoko, Institut national d’études démographiques (INED), collection « Afrique(s) en mouvement », janvier 2024