Fermeture de l’Insaforp, la suppression de l’USAID… impactent fortement les écoles au Salvador et ce climat d’incertitude pèse lourdement sur l’état émotionnel des jeunes. « Ils s’inquiètent beaucoup pour leur avenir, confirme Kelvin García, coordinateur du bureau de planification et de développement de VIA Don Bosco. « Les jeunes de nos écoles viennent souvent de familles monoparentales ou pauvres. Leur charge mentale est donc déjà très élevée. »
Dans un contexte fortement marqué par les mouvements migratoires et l’éclatement des cellules familiales, le programme salvadorien de VIA Don Bosco inclut depuis plusieurs années un soutien psychologique aux étudiants.
Aida Marcela Menjívar Nieto travaille comme psychologue à l’école partenaire de VIA Don Bosco, Ciudadela Don Bosco. Depuis six ans, elle s’occupe quotidiennement de l’anxiété et de la dépression des élèves. Et elle le constate : les prises en charge sont en augmentation.
« De plus en plus de jeunes ont du mal à gérer des émotions telles que l’anxiété, l’insécurité et la démotivation, explique-t-elle. Cela a un impact direct sur leur mental et donc sur leur capacité à réussir. »
En fonction de la situation, la psychologue utilise des techniques telles que la thérapie cognitivo-comportementale ou les thérapies brèves centrées sur la solution. « Je leur enseigne des techniques de restructuration cognitive pour transformer leurs pensées négatives en pensées positives. Nous développons également des parcours d’apprentissage dans les domaines du développement socio-émotionnel, de la résolution des conflits, de la connaissance de soi et du soutien familial. » L’objectif : aider les jeunes à (re)trouver confiance en eux.
