« L’éducation change le monde ». Cette citation de Nelson Mandela est devenue la maxime de VIA Don Bosco. Oui mais, concrètement ? Quels sont les résultats des programmes pédagogiques de VIA Don Bosco ? Changent-ils réellement le monde ?
« On sort d’une campagne électorale où tous les partis ont affirmé que l’éducation doit être une priorité. C’est bien. Mais après ? », interroge Filip Lammens, General Manager de VIA Don Bosco. « Nous avons donc décidé d’inviter, chaque année, deux personnes extérieures à venir sur le terrain pour évaluer de manière neutre et critique les effets de nos programmes pédagogiques. La Bolivie, en tant que pays Exit, sera le premier pays visité. »
À l’heure actuelle, deux bureaux d’expertise mènent une évaluation indépendante des programmes de VIA Don Bosco. Les résultats seront rendus publics en janvier prochain. « Nos donateurs ont également l’habitude de recevoir de nombreux chiffres sur l’impact de nos programmes. Mais les chiffres, ne disent pas tout. L’éducation, c’est avant tout des histoires humaines. Et la dimension humaine est tout aussi essentielle que les chiffres pour pouvoir améliorer nos programmes. »
La mission des deux lecteurs qui se rendront en Bolivie sera donc d’aller à la rencontre des jeunes, des profs et des écoles avec qui VIA Don Bosco travaille afin de porter un regard « non-expert » sur les programmes menés. « Aucune compétence technique n’est requise, même pas l’espagnol puisque des interprètes seront sur place. Par contre, il faut faire preuve de curiosité et d’un réel esprit critique. Ce que nous attendons, ce n’est pas de nous dire que ce que nous faisons, c’est bien. Nous voulons un vrai apport, des regards neufs et surtout non-formatés qui nous permettront d’avancer autrement qu’à travers les regards d’experts. »
Le voyage d’une dizaine de jours passera par Santa Cruz, Cochabamba, Sucre et Yapakani. Un véritable tour d’horizon qui permettra de découvrir une grande variété de situations et d’environnements.
Au retour, les lecteurs seront invités à un debriefing avec les équipes de VIA Don Bosco. Ce débriefing sera ensuite publié sous forme d’interview dans les Shakers ainsi que dans la Libre Belgique qui parraine l’opération.
Vous voulez partir en Bolivie ? Déposez votrecandidature avant le 7 juillet !
Vous voulez nous accompagner pour notre prochaine mission en Bolivie ? Vous pouvez vous libérer une dizaine de jours entre septembre et décembre ? Vous avez l’esprit critique ? Vous êtes curieux ? Déposez votre candidature avant le 7 juillet. Le voyage et le séjour sont entièrement pris en charge (vol, hébergement, accompagnement, etc.).
Comment faire ? Rendez-vous maintenant sur lalibre.viadonbosco.org et laissez-vous guider.
Entretien avec Dorian de Meeûs
Les deux lecteurs qui se rendront en Bolivie seront accompagnés de Sophie Devillers, journaliste à la Libre Belgique, partenaire de l’opération. Rencontre avec Dorian de Meeûs, rédacteur en chef, qui explique pourquoi l’éducation est un sujet de premier plan pour le quotidien.
Mandela a dit : l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Un crédo que partage La Libre ?
« Nous mettons fortement en avant les enjeux de l’éducation, le besoin de lire, avant tout – c’est logique, quand on est un journal. Plus largement, il faut que les jeunes puissent devenir indépendants, libres. On sait que l’égalité totale n’arrivera jamais, mais on peut y tendre via l’éducation. Elle est aussi très importante pour lutter contre la criminalité et la pauvreté que l’on rencontre dans des pays comme la Bolivie. »
Des cas concrets que vos journalistes ont rencontré sur le terrain ?
« Nous avons plus de 30 correspondants à travers le monde. En Ukraine, par exemple, nous nous intéressons très fortement au sort des enfants, aux efforts fournis par les écoles pour réactiver les élèves, parfois encore sous les bombes mais en tout cas dans les ruines. Nous avons couvert le travail d’ONG qui envoyaient des cars scolaires en Ukraine pour assurer les ramassages scolaires parce que le bus avait été bombardé par l’armée russe. Ce sont des angles humains qui nous intéressent vraiment et qui permettent de mettre en avant l’importance de l’éducation même en temps de guerre. »
Quel est l’intérêt pour La Libre d’accompagner VIA Don Bosco en Bolivie ?
« Lorsque nous parlons de la drogue, par exemple, nous abordons beaucoup le problème de la sécurité, notamment à Anvers et à Bruxelles. Ce qui est intéressant dans ce genre de voyage, c’est de montrer comment, à la source, cela pose aussi des problèmes. Cela permet de comprendre le tout. Il y a des personnalités politiques qui parlent du trafic de drogue en disant : les consommateurs sont des criminels. Ça ne parle pas toujours aux gens. Ils achètent un petit sachet, ils ne se rendent pas forcément compte de ce qui est derrière, de l’impact sur ces pays. Je trouve que ce sont des angles qui sont plus que nécessaires pour conscientiser et pour informer. »
Avez-vous un message pour les deux lecteurs qui participeront au voyage ?
« J’espère que ces personnes réaliseront la chance qu’elles ont de pouvoir faire ce genre de voyage. De la responsabilité qui y est liée, aussi. Parce que les gens feront confiance à ces regards indépendants, différents. Et donc je pense qu’il y a un enjeu qui doit sans doute les dépasser personnellement, il y a une responsabilité à accepter ce genre de mission. Un peu comme un.e journaliste. Quelque part, quand on va sur le terrain, on n’y va pas juste pour se faire plaisir à soi-même, on y va aussi pour rapporter des choses et pour informer au mieux. »