Burkina Faso & El Salvador

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VIA Don Bosco crée un nouvel outil d’évaluation qui facilitera l’échange entre pays partenaires

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C’est une évidence : pour évoluer, tout programme doit être régulièrement évalué. Mais qu’en est-il de l’évaluation elle-même ? Les outils d’analyse ne doivent-ils pas eux aussi être screenés pour être améliorés ? C’est la question que VIA Don Bosco a soumis à un comité international qu’il a constitué en rassemblant des experts en pédagogie et en évaluation pédagogique venus d’Allemagne, d’Espagne, des Philippines, de Bolivie, de Belgique et d’Afrique. Leurs travaux ont donné naissance à un nouvel outil : la Boussole de l’éducation. Celle-ci sera testée dès cette année au Salvador et au Burkina Faso avant d’être étendue en 2025 dans tous les pays où VIA Don Bosco est actif.

 « Jusqu’à présent nos données remontaient de nos bureaux de développement qui, en moyenne, chapeautent 3 ou 4 centres de formation professionnelle chacun », explique Guénaëlle de Meeûs, responsable qualité chez VIA Don Bosco. « Sur recommandation du comité, nous allons augmenter la précision de nos datas en faisant remonter les informations directement depuis les écoles ». Une approche plus exigeante mais qui permettra de disposer d’indicateurs beaucoup plus fins et exploitables que l’analyse des résultats scolaires ou les taux d’insertion. 

« Pour créer la Boussole de l’éducation, nous avons opté pour une Whole School Approach, une technique d’analyse qui va du contexte dans lequel l’école s’inscrit jusqu’au projet éducatif en passant le management, le taux d’insertion des élèves dans la vie active en fin de cursus, la facilité d’accès aux formations, etc. »

Comment l’école fait-elle sa propre publicité ? À quelle fréquence les enseignants bénéficient-ils de formations ? L’école dispose-t-elle du matériel pédagogique nécessaire? Propose-t-elle des soutiens financiers pour les élèves les plus démunis ? A-t-elle les moyens d’assurer la maintenance de son infrastructure ? « La difficulté a été de trouver une grille d’analyse qui puisse tenir compte de contextes très différents », poursuit Guénaëlle de Meeûs. Car c’est bien là l’une des principales innovations de la Boussole de l’éducation : permettre l’échange entre les partenaires des différents pays. « Et pour cela, il faut pouvoir partir des mêmes données ».

Une phase-test sera menée à partir de février dans deux écoles, une au Burkina Faso et l’autre au Salvador, l’objectif étant d’améliorer l’outil avant sa généralisation en 2025. « C’est court mais on va y arriver », ponctue Guénaëlle de Meeûs.