El Salvador

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Des écoles en première ligne pour prendre le pouls de l’état émotionnel des jeunes

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La guerre contre les gangs et l’effondrement de l’économie de l’ombre aggrave une situation déjà très tendue sur le plan psychologique pour les jeunes salvadoriens en raison de l’éclatement des cellules familiales provoquée par l’émigration de masse. Depuis plusieurs années, le programme de VIA Don Bosco au Salvador inclut des cellules de soutien psychologiques qui sont directement intégrées à ses quatre centres de formation professionnelle partenaires.

« Nos écoles sont en première ligne pour prendre le pouls de l’état émotionnel des jeunes salvadoriens » analyse Kelvin Garcia. « Et il est clair qu’avec les récents mouvements sociétaux ça ne s’arrange pas vraiment ». Ces cellules de soutien, composées de psychologues et de travailleurs sociaux, travaillent quotidiennement à réduire l’anxiété et les symptômes dépressifs des élèves les plus fragiles. « Ce sont souvent des jeunes en rupture, sans perspectives, qui vivent dans des tissus familiaux éclatés et qui doivent parfois en plus supporter la charge mentale de subvenir aux besoins de leur famille. Dans ces conditions c’est évident que la tentation de l’émigration est prégnante ».

Dans leurs interventions les psychologues n’hésitent d’ailleurs pas, s’ils l’estiment nécessaire, à se rendre au domicile des jeunes pour intégrer les autres membres de la famille. “Notre but est de tout faire pour que l’enfant se sente bien et soutenu. » Et lui apporter l’équilibre psychologique indispensable à sa réussite scolaire.