
Madagascar
De jeunes vulnérables à citoyens du monde responsables
L’histoire de Marianne
Marianne-Séraphine a 16 ans. Elle est dans sa première année d’une formation de deux ans en couture chez les Filles de Marie Auxiliatrice, une école à Ivato, dirigée par les Sœurs de Don Bosco. Avec les huit membres de sa famille, dont son père (à gauche) et sa mère (au milieu), elle dort dans cette maisonnette en béton, pas plus grande qu’un abri de jardin belge moyen. Le diplôme de sa sœur de 18 ans est fièrement accroché au mur (en dehors de la photo). « Marianne doit terminer ses études pour que nous puissions vivre comme les autres familles … Et pour qu’elle soit heureuse ». Son père reste positif par rapport à l’avenir, malgré son combat avec sa santé. Il a dû vendre sa vache laitière lorsqu’il a fini à l'hôpital après avoir été attaqué non loin de chez lui. Il loue un bout de terrain où il fait pousser des légumes que la mère de Marianne essaye de vendre au marché local. Ils ne peuvent pas se permettre de manger eux-mêmes ces légumes car ils sont bien trop précieux. Du riz, et parfois une pomme de terre, c’est tout ce dont ils se contentent lors de leurs deux seuls repas quotidiens. « Vendre, vendre » nous dit la maman à propos de la vente des légumes. A Madagascar, vous répétez un mot deux fois pour en atténuer la signification. En effet, les ventes ne sont pas bonnes. Heureusement, Marianne peut aller gratuitement à l’école, mais sa petite sœur, elle, doit rester à la maison, faute d’argent.
Les défis
Madagascar fait partie des pays les plus pauvres au monde. Des décennies de mauvaise gestion et diverses crises politiques ont fortement aggravé la situation sociale et économique du pays. Une grande partie de la population vit dans une extrême pauvreté.
Le système éducatif malgache souffre énormément de la faiblesse des institutions publiques et de l’instabilité politique. L'éducation en général, et l'enseignement technique et professionnel en particulier, est fortement sous-financée. L'offre d'éducation publique est largement insuffisante pour la demande et de qualité trop médiocre.
Les garçons et les filles les plus vulnérables n’ont pas accès à une éducation de qualité. Ils décrochent tôt ou n'ont tout simplement pas assez d'argent pour aller à l'école et apprendre un travail. Ils finissent dans les rues des métropoles ou travaillent dans de très mauvaises conditions.
Que fait VIA Don Bosco ?
À Madagascar, nous apportons une réponse au manque de formations professionnelles de qualité et aux problèmes des jeunes vulnérables dans le contexte des grandes villes. Pour cela, nous soutenons sept écoles professionnelles Don Bosco. Ces écoles offrent aux jeunes les plus vulnérables une formation professionnelle complète comprenant aussi bien un enseignement des compétences techniques que sociales, les deux étant nécessaires pour pouvoir trouver sa place sur le marché du travail et dans la société. Les jeunes sont souvent des orphelins ou enfants de la rue qui ont été confiés par des centres sociaux ou par la police dans le but de les soustraire à des problèmes familiaux de parents alcooliques, en prison, etc. Les formations sont adaptées aux besoins de ce groupe cible spécifique et à ceux du marché du travail. Nous aidons aussi les écoles à renforcer les capacités de leur personnel enseignant, car l’enseignement de qualité nécessite des professeurs compétents.
En plus du centre de formation professionnel, nous soutenons aussi des bureaux d’emploi qui accompagnent les jeunes pendant et après leur formation vers le monde du travail. Ces bureaux d’emploi tissent un réseau élargi d’entreprises qui facilite la recherche d’un stage ou d’un emploi à l’issue de la formation. Ces contacts avec les entreprises nous permettent aussi de veiller à ce que nos programmes soient adaptés aux besoins du marché du travail. De plus, lors de la formation, une attention particulière est accordée à l’entrepreneuriat, de sorte que les jeunes puissent construire leur propre avenir en cas de pénurie d’opportunités sur le marché du travail.
Aussi bien les écoles que les bureaux d’emploi sont soutenus dans l’amélioration de leur gestion en général. Nous les accompagnons pour qu’ils deviennent financièrement autonomes. En outre, les matières telles que la gestion du personnel, la planification stratégique ou la politique de communication sont également prises en main.
En raison de la situation environnementale précaire à Madagascar, nous aidons les écoles à développer des modules de développement durable pour leurs élèves et à en intégrer les principes dans leurs activités et structures. De cette façon, les jeunes peuvent devenir des citoyens du monde responsables.
Les écoles et bureaux d’emploi se trouvent à :
- Ivato
- Antananarivo
- Mahajanga
- Tuléar
- Fianarantsoa
- Manazary
Plus forts ensemble
Une partie de notre programme est exécuté en collaboration avec :
Rode Kruis Vlaanderen

Gestionnaire de programme

Directeur BPD

Localisation BPD

Human Development Index (HDI)

Taux d'alphabétisation
