Les premiers projets de VIA Don Bosco à Madagascar remontent à 2001. Actuellement, nous y avons onze partenaires : huit centres de formation professionnelle, deux bureaux de planification et de développement et un bureau d'emploi. L'objectif est de dispenser une éducation de qualité à 10 322 jeunes âgé∙es de 15 à 25 ans, puis de les orienter vers le marché du travail ou de les aider à créer leur propre entreprise.
Sarah : « Les partenaires et les jeunes m'ont inspirée »
Sarah travaille chez VIA Don Bosco depuis septembre 2022. En tant que nouvelle coach de projet pour Madagascar et la Tanzanie, elle travaille en étroite collaboration avec nos partenaires sur le terrain. Ils et elles gèrent les projets éducatifs, tandis que Sarah les guide et veille à ce que leurs efforts aboutissent aux résultats escomptés. Pour son travail, il est important qu’elle connaissance bien la réalité du terrain.
« Auparavant, je n'étais jamais allée à Madagascar. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre. Ma connaissance de l'île était principalement basée sur le célèbre film d'animation du même nom », plaisante la coach de projet. « Cependant, je dois dire que j'ai été agréablement surprise par nos partenaires. »
Elle poursuit : « Nos partenaires m’ont énormément inspirée. La vie à Madagascar n'est pas facile : c'est l'un des pays les plus pauvres du monde et la pandémie de coronavirus n'a fait qu'accroître cette extrême pauvreté. En outre, le pays est régulièrement victime de catastrophes naturelles et de périodes de sécheresse extrême, ce qui accroît l'insécurité alimentaire. Pourtant, malgré tous ces problèmes, les partenaires ont fait énormément de progrès. Par exemple, en déployant beaucoup d’énergie pour consolider la formation du corps enseignant et renforcer les bureaux d'emploi. »
« Cela démontre leur motivation », conclut la coach de projet. « Vous pouvez voir que nos partenaires font leur travail parce qu'ils et elles se soucient vraiment des jeunes et croient en leur travail. Je suis heureuse de les avoir rencontré∙es dans la vie réelle plutôt qu'en ligne. Ça a rendu notre lien plus humain et m’a permis de mieux les comprendre et, je l’espère, de mieux pouvoir les soutenir. »
Les jeunes ont également touché Sarah. « Sur papier, ce ne sont que des noms sur une liste, mais dans la vie réelle, c’est bien plus que ça ! Je me suis rendue compte que c'est pour ces jeunes que je travaille. Ce ne sera pas toujours facile, mais je regarde l'avenir positivement et cela me motive énormément. »
Stéphanie : « Ensemble, nous subvenons aux besoins des jeunes »
« Le premier voyage de terrain en tant que coach projet ne se fait jamais seul », explique Stéphanie. Elle travaille chez VIA Don Bosco depuis huit ans et, en sa qualité de responsable de projet, elle est chargée de la gestion des coachs de projet. « Mon objectif durant ce voyage était donc de coacher Sarah. »
Stéphanie s'était déjà rendue à Madagascar, mais a quand même fait de nouvelles découvertes. « Entre autres choses, j'ai remarqué que nos écoles partenaires travaillent très bien avec d'autres ONG locales et de petites organisations bénévoles. »
Elle explique : « À Madagascar, beaucoup de garçons et de filles vivent dans des conditions difficiles car leurs parents ont disparu ou sont trop pauvres pour s'occuper de leurs enfants. Certain∙es jeunes n'ont pas de maison. Des organisations locales essaient de sortir ces jeunes de la rue, de leur donner un foyer, de la nourriture, un encadrement social, une sécurité... mais pas d'éducation. »
C'est là que commence le travail de VIA Don Bosco : « Nous permettons à beaucoup de ces jeunes de suivre des cours dans nos écoles partenaires, et ce à un coût très faible. Ainsi, grâce à la bonne coopération entre nos écoles partenaires et les autres organisations locales, ils et elles obtiennent presque tout : un toit, une orientation et une éducation. Ensemble, nous veillons à ce que les jeunes obtiennent ce à quoi ils ont droit et se réinsèrent dans la société. »
Isabel : « Avec une éducation de qualité, nous pouvons briser le cercle vicieux de la pauvreté »
« L'endroit où vous êtes né∙e, vous ne pouvez pas le choisir. Mais il peut largement déterminer ce à quoi ressemblera votre avenir », lance Isabel, chargée de la récolte de Fonds, au début de notre entretien. « Dans certains pays, par exemple, de nombreux garçons et filles ne peuvent pas aller à l'école. Ceci a bien sûr des répercussions énormes sur leur vie d’adulte. »
C'est au départ de ce constat qu'elle a créé le projet « School 4 School » chez VIA Don Bosco : un court module d'enseignement dans lequel les élèves sont sensibilisé∙es aux inégalités dans le monde et organisent ensuite leur propre action de collecte de fonds. Jusqu'à présent, le kit pédagogique n'existait que pour les écoles secondaires, mais en septembre, Isabel lancera également une version pour les écoles primaires. C’est pour cela qu’elle est partie à la recherche de témoignages d'élèves à Madagascar.
« L'histoire de Manatritsoa est celle qui m'a le plus marquée », nous raconte Isabel. « Actuellement, il est en train de rattraper son retard pour pouvoir, plus tard, intégrer notre école partenaire. Il a 11 ans, mais la malnutrition lui donne l'air d'en avoir six. Il erre souvent dans les rues à la recherche de nourriture et a déjà été très malade en raison de ses conditions de vie insalubres. Pourtant, Manatritsoa s'est assis en classe avec un grand sourire et beaucoup d'enthousiasme. »
« C'est quelque chose que l'on remarque clairement ici », poursuit Isabel. « Les enfants et les jeunes de Madagascar veulent aller à l'école. Ici, ils et elles bénéficient de deux repas par jour, d'une éducation, et donc aussi de la possibilité de briser le cycle de la pauvreté. Parce que l'endroit où vous êtes né ne devrait pas avoir d'importance. Tout le monde devrait avoir les mêmes chances. »
Avec l'aide de nos donateurs et de nos donatrices, de nos sympathisants et de nos sympathisantes, ainsi que de nos partenaires, nous voulons faire en sorte que l’ensemble des jeunes, partout dans le monde, ait les mêmes chances. En les soutenant, en subvenant à leurs besoins et en défendant le droit à une éducation de qualité pour toutes et tous.