VIA Don Bosco face au coronavirus
Les réponses à toutes vos questions sur notre situation et celle de nos partenaires.
Sommes-nous joignables en cette période de crise ?
Pour l’instant, nous suivons nos projets éducatifs aussi bien que possible depuis chez nous. Nous ne sommes donc momentanément pas joignables par téléphone. Vous pouvez toutefois nous adresser toutes vos questions à l'adresse info@viadonbosco.org, et nous ferons tout notre possible pour vous répondre dans les plus brefs délais.
Quel est l’impact du coronavirus sur nos projets dans le Sud ?
Suite à la fermeture temporaire des écoles, les programmes éducatifs dans nos pays partenaires sont en grande partie interrompus. Dans la mesure du possible, les écoles s'efforcent de rester en contact avec leurs élèves via les canaux digitaux ou via des visites à domicile (tout en respectant les mesures de sécurité). Le travail qui peut être effectué à domicile est privilégié, et nos partenaires se concentrent d’ores et déjà sur la reprise des cours. Pour l’instant, leur principale préoccupation est de pouvoir rattraper le retard quand les écoles seront de nouveau ouvertes – tout comme en Belgique - et d'éviter le décrochage scolaire des jeunes issus de familles défavorisées très touchées par la crise.
Quel est l'impact du coronavirus sur nos projets en Belgique ?
Notre service d'éducation à la citoyenneté mondiale travaille principalement avec les écoles secondaires belges, dont les cours sont aujourd’hui suspendus. Par conséquent, plusieurs workshops ne peuvent avoir lieu. L'impact sur nos projets à long terme relatifs au développement durable et aux droits de l'enfant reste plutôt limité. Seul notre projet d'échange ‘Move with Africa’ a fortement été impacté : le voyage d'échange de jeunes belges au Bénin a dû être annulé. Nous examinons actuellement avec l’école et nos partenaires sur le terrain si ce voyage pourra encore avoir lieu cette année.
Par ailleurs, notre équipe continue de faciliter les échanges interculturels entre les écoles qui ont tissé des liens entre elles. Les enseignants de différents pays partagent ainsi leurs connaissances sur la situation liée au coronavirus dans leur région.
Notre matériel éducatif reste entretemps disponible en ligne gratuitement via ce lien.
Comment venons-nous en aide à nos partenaires du Sud ?
Grâce à la Direction Générale Coopération au Développement et Aide Humanitaire (DGD), nous disposons d'une certaine flexibilité dans l'utilisation de notre subvention pour lutter contre le coronavirus dans nos pays partenaires. Ainsi, VIA Don Bosco donne la liberté à ses écoles partenaires de réorienter 5% du budget de leur programme annuel vers des activités contribuant à lutter contre le coronavirus dans leur pays, à protéger les élèves et le personnel, ainsi qu’à sensibiliser la communauté au virus et aux mesures d'hygiène indispensables.
En outre, VIA Don Bosco dispose d'un fonds spécial mobilisable en cas d'urgence survenant dans un pays et nécessitant une action urgente pour protéger les habitants les plus vulnérables (catastrophe naturelle, crise sanitaire, etc.). Grâce à ce fonds d'urgence, nous soutenons nos partenaires en Équateur en fournissant de la nourriture, des médicaments et du matériel de protection à plus de 2000 familles dans le besoin, dont celles des élèves de nos écoles.
VIA Don Bosco facilite également l'échange de connaissances entre ses différents pays partenaires sur la manière dont ils gèrent la situation, aident à combattre le virus, sensibilisent et encadrent les élèves.
Que font les écoles pour continuer à encadrer leurs élèves ?
Les écoles essaient autant que possible de maintenir le contact avec leurs élèves, principalement via les canaux digitaux, du moins lorsque c’est possible. Dans les groupes WhatsApp et Facebook spécialement créés à cet effet, les enseignants essaient non seulement de partager le contenu des leçons et des exercices, mais aussi de sensibiliser les élèves au virus et aux mesures de protection.
De nombreuses écoles adaptent également leur budget afin de fournir du matériel de protection et des produits de première nécessité aux élèves les plus vulnérables ainsi qu’à leurs familles.
Comment nos partenaires locaux contribuent-ils à la lutte contre le virus ?
En Afrique et en Amérique latine, toutes nos écoles et organisations partenaires suivent strictement les mesures imposées par les autorités locales, notamment en matière de fermeture des écoles et de travail à domicile.
Avant leur fermeture, les écoles se sont fermement engagées à sensibiliser les élèves au virus et aux mesures d'hygiène préventives. Elles ont également fourni du gel pour les mains, du désinfectant et des masques, afin d’empêcher la propagation du virus au sein de leurs murs. Maintenant que les écoles sont fermées, la sensibilisation se poursuit en ligne et via des affiches placées à des endroits stratégiques. En Bolivie, les salésiens utilisent même leur propre station de radio.
En outre, certaines écoles distribuent le matériel de protection aux élèves les plus vulnérables, car en raison de leurs conditions de vie, il leur est difficile de rester chez eux et de respecter les mesures de distanciation sociale.
Des opérations de secours à grande échelle sont également mises en place par les salésiens de Don Bosco. En Équateur par exemple, où le virus cause la détresse de nombreuses familles ne pouvant généralement pas compter sur le soutien du gouvernement, une campagne a été mise en place afin de leur fournir des produits de première nécessité.
Via le Don Bosco Network (réseau des ONG salésiennes), l'aide d'urgence est coordonnée au niveau mondial pour détecter les besoins les plus importants, éviter un double financement et gérer les ressources le plus efficacement possible.
Qu’aurait fait Don Bosco dans cette situation ?
Bien qu’il puisse paraître étrange de vouloir établir un lien entre la crise du coronavirus et la vie de Don Bosco, ce n'est pas si difficile à faire. Durant l'été 1854, le choléra s’est propagé dans le nord de l'Italie. À l'époque, cette maladie était redoutée de par son taux élevé de mortalité. La panique était omniprésente, y compris à Turin (la ville natale de Don Bosco) où l'état d'urgence a été déclaré. Don Bosco a immédiatement pris les précautions nécessaires pour les jeunes avec qui il travaillait. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il s'est également engagé à faire du bénévolat avec ses jeunes dans le domaine des soins de santé primaires pour aider des milliers de personnes malades. Devenir des citoyens justes qui acceptent leurs responsabilités dans la société et qui sont appelés à agir solidairement, parce que chaque être humain a de la valeur : c'est ce que Don Bosco a enseigné à ses jeunes, non pas en théorie, mais en pratique.
Cliquez ici pour connaître toute l'histoire de Don Bosco et de ses jeunes.
Cette situation liée au coronavirus nous montre qu'en temps de crise, être solidaires les uns envers les autres est important. Nos pays partenaires du Sud ont des systèmes de soins de santé bien moins développés qu’ici, et l'économie informelle de ces pays augmente considérablement l'impact du virus et du lockdown. C'est pourquoi nous les soutenons du mieux que nous pouvons dans leurs efforts pour faire face à cette crise. Pour avoir plus d’informations sur la manière dont nous procédons, voir la question 4.
Quel est le lien entre le coronavirus et l'éducation ? De quelle manière le coronavirus affecte-t-il la situation des plus vulnérables, tant chez nous que dans les pays partenaires ?
Actuellement, plus de 90 % des enfants et des jeunes en âge d’aller à l’école sont contraints de rester à la maison. Les élèves les plus vulnérables issus de milieux défavorisés en sont les principales victimes car ils risquent de subir des retards majeurs dans leur parcours d’éducation. Pour eux, l'enseignement à distance ou à domicile n'est pas si évident.
La situation dans nos pays partenaires en Afrique et en Amérique latine est encore plus préoccupante. Il est à craindre que le nombre d'enfants qui quittent prématurément l'école augmente fortement suite aux conséquences économiques de la crise. En outre, l'expérience de l'épidémie d'Ebola en Afrique nous a notamment appris que dans de tels cas, les filles sont particulièrement vulnérables et doivent plus fréquemment quitter les bancs de l’école.
Au cours des dernières décennies, de nombreux efforts ont été déployés pour améliorer l'accès à l'éducation dans le monde entier. Un accès qui est aujourd’hui en danger à cause de l’actuelle pandémie de coronavirus. Pendant et après la crise, nous continuons à soutenir nos partenaires locaux dans leurs efforts pour proposer un enseignement inclusif et de qualité, afin de garantir que nos jeunes les plus fragiles reprennent les cours.
Vous souhaitez en savoir plus sur ce thème ? Alors lisez la prochaine édition de notre magazine bimensuel Faire Route Ensemble que vous pouvez recevoir gratuitement à domicile via notre site web.
Cette crise a-t-elle des conséquences sur notre collecte de fonds ?
Durant cette crise sanitaire, nous utilisons notre fonds d'urgence afin d’aider certains partenaires à protéger les jeunes les plus vulnérables et leurs familles. Parallèlement à cela, nous constatons que certaines collaborations financières ont été mises à mal : un certain nombre d'écoles belges ont dû annuler leurs récoltes de fonds au profit de VIA Don Bosco dans le cadre du Carême, et certaines entreprises se sont vues dans l’obligation de réorienter leurs budgets. Actuellement, nous espérons que l'impact sur les dons individuels restera limité, et que nous pourrons continuer à compter sur votre précieux et indispensable soutien.
J’aimerais aider, comment puis-je faire ?
Votre soutien chaleureux envers les jeunes les plus vulnérables est extrêmement précieux en ces temps de crise. Vous pouvez nous aider en faisant un don sur le numéro de compte ci-dessous ou via notre site web.
VIA Don Bosco
IBAN : BE84 4358 0341 0159
BIC: KREDBEBB
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