« Je voudrais aussi retourner à l’école... » | VIA Don Bosco

« Je voudrais aussi retourner à l’école... »

8 septembre 2020
La crise du coronavirus a sérieusement bouleversé nos vies. Les dommages économiques et sociaux qui en découlent sont énormes. À long terme, les jeunes vulnérables des pays du Sud, et en particulier les filles, risquent de devenir les principales victimes de la crise. Afin d’attirer l’attention sur cette problématique et de faire en sorte que cette génération de filles reste à bord, nous avons lancé une grande campagne le 1er septembre.

Le Covid-19 et la fermeture des écoles

Suite à la pandémie, la fermeture des écoles a contraint 91% des élèves du monde entier à ne plus aller à l’école, dont 743 millions de filles. Une grande partie d’entre elles vivent dans des pays pauvres où le fait d’aller à l’école n’est pas une évidence.

Alors qu’en Belgique, les enfants reprennent le chemin de l’école, nous craignons que le nombre de décrochages scolaires augmente fortement dans le monde, en raison des conséquences économiques de la crise. En effet, comme les familles n’ont souvent pas pu compter sur des mesures de compensation, certaines se retrouvent dans une extrême pauvreté. De nombreux jeunes ne se sont plus présentés lors de la réouverture des écoles, car leurs parents ne sont plus en mesure de payer leurs frais de scolarité, ou parce qu’ils doivent gagner de l’argent pour nourrir leur famille.

 

Les filles, les plus grandes victimes

L’expérience nous montre, notamment avec l’épidémie d’Ebola en Afrique, que les filles sont extrêmement vulnérables en temps de crise. Plus souvent que les garçons, elles doivent quitter l’école pour s’occuper de leur famille ou des tâches ménagères. Des millions de filles risquent ainsi de ne plus jamais pouvoir retourner à l’école.

La pression financière exercée sur les familles et le fait de ne plus aller à l’école augmentent aussi le risque d’exploitation, de travail des enfants et de violences sexuelles faites aux filles, souvent liées à des grossesses non désirées. Dans les villages de Sierra Leone qui ont été durement touchés par Ebola, le nombre de grossesses chez les adolescentes a ainsi augmenté de pas moins de 65%.

 

Qu’attendons-nous de nos décideurs politiques ?

Ces dernières décennies, de nombreux efforts ont été déployés afin d’améliorer l’accès à l’éducation dans le monde. Mais cet accès se trouve aujourd’hui sous forte pression, et vingt ans de progrès en matière de droit à l’éducation des filles risquent d’être anéantis. Nous appelons donc notre nouveau gouvernement, et en particulier la ministre de la Coopération au développement, à protéger les progrès  réalisés en la matière, et de faire du droit à l’éducation des filles un point central de la politique de développement pour les années à venir. Concrètement, nous demandons des investissements pour un enseignement inclusif et de qualité, de ne pas épargner sur la coopération au développement, et, outre les investissements nécessaires dans notre propre pays, de continuer à investir dans l’avenir des jeunes des pays du Sud, qui éprouvent plus durement les conséquences de la crise.

Signez notre pétition sur www.touteslesfillesalecole.be pour aider des millions de filles à retourner à l’école !

Lorsque vous nous communiquez votre numéro de téléphone via cette page de pétition ou sa version Facebook, il est possible que nous vous appelions au sujet de cette pétition via le numéro de téléphone +32 (0)2 897 17 65.

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